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Du ban du coq à l'Ariereban de l'âne (A propos du Bestiaire d'Amour de Richard de Fournival)
Reinardus: Yearbook of the International Reynard Society, Volume 5, Issue 1, 1992, page 109-124
Il s’agit la, sernble-t-ii, de ja premuitre occurrence de cette expression, qui apparait, on 1376, dans Le Respit de fa Mori de Jean Le Févre; auteur anguel on doit également, avec La Vieille, la traduction du De Vetuda, aitribué a Richard de Fournival. Sauter du coq a Pane, c’est faire, dans ie fl du discours. un écart - de langage? — qui vous meéne sur un chemin de traverse: soil, rompre avec ce qul apparaissait comme son ordonnance logique ou rhétorique. Comme si, au milieu d‘un chant qui serait celui du coq, le braiment de l’ane se faisait tout a coup entendre. Ce n'est point, cependant, le coq-a-l’ane proprement dit qui fera l’abjet de mon propos: ni les formes littéraires qu‘il sert a désigner, ni méme l’origine de cette formule. J’avoue ignorer d’ailleurs ce qui a pu amener les deux animaux qui la composent a lui préter leurs noms, sinon de s’offrir a un pur arbitraire. Pourtant, d’une certaine maniére, il s’agit bien, en opposant les deux partenaires de ce couple, de donner raison a leur choix. Car c'est en parfaite conformité avec le sens méme cde cette expression que je vais ici, avec le Bestiarre d'Amour, passer du coq a l’ane. - [Author]
Language: French
0925-4757; DOI: 10.1075/rein.5.10luc
Last update July 7, 2022